Compassion dans les rues à la veille de Noël 2015

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Compassion dans les rues à la veille de Noël 2015

A la veille de Noël, marcher dans les rues marchandes, acheter quelques affaires ou décorations, boire un café à sept francs suisses dans un lieu confortable, avoir un emploi, un toit, une famille gâtée. Passer devant des mendiants assis dans le froid, avec leur résignation pour tout courage et des musiciens tziganes magnifiques encore souriants, remplis d'espoir d'un lendemain meilleur... Marcher honteux, spectateur de leur souffrance, de leur combat, de leur condition sociale, s'arrêter. Penser que l'on ferait mieux de leur donner l'argent plutôt que le  dépenser pour nos plaisirs ou besoins futiles en faveur d'un commerce sans foi ni loi : alors on s'arrête et on donne, c'est ce que j'ai fait aujourd'hui et ferai encore. Car il vaut mieux soutenir les exilés dans leur combat pour la survie, dans leur travail de mendicité que de les pousser au désespoir, au vol ou/à la révolte... à votre tour, vous recevrez, comme je l'ai reçu, des sourires soudainement illuminés, car un petit geste leur montre que nous sommes là et que nous les voyons, que nous ne les ignorons pas comme des chiens, car on donne beaucoup plus à nos chiens ! Ainsi, peut-être que l'extrémisme sera un peu désamorcé par la force de la compassion et d'un regard humain. Et notre vanité de capitaliste sera remise en question, car pour beaucoup d'entre nous en Suisse, sept francs par jour ne sont pas grand chose et pour eux, cela représente leur vie, leurs espoirs d'ascension sociale et leur combat souvent dédié à soutenir, très modestement, leur famille... 

 

 

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Tags: 
mendicité, souffrance, solitude, Exclusion, immigration, discrimination

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Comments

Bonjour, merci de partager ces pensées riche de sens et de réflexion. La Suisse est une bulle dans une bulle. Les mendiants de là bas sont différent des mendiants d'ici. Les Tziganes aussi. Certains ont choisi de le devenir, certains ont tout perdu. Ce qui est sûr, c'est que c'est que le système de fonctionnement, le capitalisme, produit des schémas, des caricatures, des individus, des libertés et des injustices. Tous les systèmes, d'ailleurs, seront soumis à leurs propres limites. Dans certains, le Tzigane sera une norme, dans d'autre, ce sera un parasite. Dans l'un il sera accepté et égal, dans l'autre il sera exclu par défaut. Problème de génération? Problème de fonctionnements? Problème de civilisations? L'acte citoyen, non! Au delà, l'acte humain, refait notre vision du monde et nous sort du bocal qui nous sert d'habitat de confort, ou bien, il le nourrit. La bulle dans la bulle. En tout cas ce sont de belles pensées.

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