Mobbing = préjugés
LE MOBBING/L'HARCELEMENT PSYCHOLOGIQUE EST CONSTRUIT DE PREJUGES -
LE MOBBING EST UN ABUS DE POUVOIR SUR L'AUTRE
L'harcèlement psychologique, appelé aussi mobbing, est fondé avant tout sur des préjugés, des prêts-à-penser, des prêts-à-juger, des prêts-à-condamner, des prêts-à-interner, des prêts-à-tuer. Les fausses images véhiculées par un groupe au sujet d'un individu, suivent leurs propres interprétations de la vie, du monde ou du social. Suivant leurs normes, valeurs et codes, par ailleurs subjectifs car culturels et éducatifs. Le regard sur les autres, en conséquent, est bien fondé (ou plus précisemment, mal fondé!) sur des sentiments subjectifs et sur des socialisations (primaire et secondaire). Il en découle des préjugés, souvent grossiers sans réflexion subtile et nuancée. Ce sont des appréciations de comportements, appréciations tout à fait variables sur un même objet. D'où la difficulté d'analyser quantitavement les rapports humains. Les préjugés sont des réalités subjectives construites sur des manières de raconter le monde, soutenues par un désir de domination, de supériorité. Désir tout aussi ambigu, ou voir similaire, au désir de pouvoir. Ceci, que ce soit dans un cadre privé, public, professionnel ou politique ! Les préjugés façonnent notre quotidien de la mode à la politique, y compris à la politique de l'autruche ! Le harcèlement psychologique est fondé sur cette manière de juger et qualifier l'autre sans tenir compte de son point de vue, via des apprioris, des préjugés. Comme si une majorité de normes et de préjugés communs déterminaient la règle d'un jugement sur autrui. Il ne faut pas oublier que la majorité n'est pas toujours preuve de justice sociale. Une majorité de consommateurs consomment du sucre et pourtant on sait qu'il est très mauvais pour la santé. Ainsi, construire un avis sur le facteur quantitatif de majorité, est égal à photographier toujours depuis le même point de vue. Pourtant ce point de vue est peut-être dans l'ombre, tel que la Caverne de Platon le décrit si bien.
Le Selfie!
L'homme qui juge est convaincu d'avoir raison, car il se photographie en "selfie"!
L'homme qui juge, accuse d'actes et de manœuvres en usant de procès d'intention, intentions que l'autre n'avait souvent pas eues. L'homme qui juge ne remet pas en question ses propres idées, sa réflexion se limite à poser son regard comme instrument déterminant le mal ou le bien. Cette catégorie d'individus interprète selon une vision unilatérale, monodique, peut-être par défaut de connaissance. Il décide des origines d'une action (interprétée) ou d'un être, qui n'ont souvent pas été conduites de la manière préjugée. Le résultat d'un acte, dépendant toujours et encore des interactions, interprétations et des réciprocités. Voici un exemple simple : "Une voisine a offert des roses jaunes à son voisin, lors d'une naissance. L'épouse du voisin a pensé que cette voisine sous-entendait le cocufiage et que ce serait donc avec cette femme..." Ou encore : "une amie offre des produits de soin pédicure à son amie, celle-ci, vexée, touchée dans son amour propre, a interprété que son amie sous-entendait que ses pieds n'étaient pas soignés", etc.! La voisine qui a offert les roses jaunes ne connaissait pas la relation entre la teinte et le symbole d'adultère, de même que l'amie pensait offrir un produit pour le bien-être... Un autre exemple, utilisé en philosophie analytique est le suivant : "un être se noye devant vous, en pleine mer agitée, à 100 mètres du rivage, il secoue les mains et crie. Il n'y a ni bateau, ni téléphone, ni portable, ni voiture, ni autre personne, ni pont pour le sauver. Que faites-vous? Le regarder mourir, courir chercher du secours, hurler "courage mon vieux, je suis avec toi" ou partir sachant que quoi que vous fassiez il sera condamné? Selon votre décision vous serez jugé et pourtant vous étiez rempli de compassion et bonne foi mais dans cette situation, vous étiez tout simplement impuissant.
En conséquent, de simples actes, paroles du quotidien peuvent être interprétés comme des actes de déni volontaire d'humiliation, ou de volonté de nuire, alors qu'ils ne sont parfois que des coïncidences malheureuses. Le jugement de l'autre à votre égard, par contre, devient une manoeuvre néfaste qui a pour but de démanteler une vérité pour la remplacer par une vérité subjective. Il y a également les "actes manquées", les lapsus et les lapsus mis en scène. Tel que prétendre avoir dit une chose par erreur, pour guider, induire l'autre à un soupçon. "As-tu vu celui là, il a laissé mourir ce pauvre homme qui se noyait, c'est un criminel!". Et hop, la machine est lancée, du pauvre passant impuissant, la victime de préjugés devient criminel. Il semble que notre société dérive dans toutes ces formes graves de "prêt-à-juger" en "prêt-à-condamner". Le raisonnement, la critique, la nuance sont-ils absents des matières scolaires et de l'instruction publique en général ?
La culture du football du "fast food" au "fast thinking"?
Le sens critique et la philosophie sont considérés, de plus en plus, comme des objets d'études "inutiles"? Des grilles d'exercices scolaires sont fondés sur des analyses de type quantitatif : "Indique (de + 1 à - 6) si tu trouves plus important d'aller voir une pièce de théâtre ou de pratiquer le football?" Evidemment, les enfants répondent pour la plupart qu'il est plus utile de pratiquer le football. D'où la perte du sens critique, du sens du discernement dans notre culture contemporaine. Est-ce donc la raison de cette prédominance des préjugés dans notre société? Des prêts-à-penser, des prêts-à-condamner, tel des prêts-à-consommer?
Du lapsus au laspus volontaire, la construction des prêts-à-condamner
C'est ainsi que par ces abus de pouvoir psychologiques sur l'autre, la manipulation par des mots, des images déguisées, par des associations d'idées, que les préjugés sont démasqués. Cet abus via un jugement erroné agît comme intimidation sur autrui et comme une arme sournoise de destruction. Ceci se traduit par des fausses accusations, des mensonges sur la personne et des sur-interprétations véhiculées par des rumeurs déformées de bouche-à-oreille. C'est donc dans cette absence de discernement et de recul que des groupes s'amusent à véhiculer l'exclusion morale ou sociale. Ces harcèlements psychologiques directs ou indirects, peuvent détruire un être dans sa vie sociale, familiale et/ou professionnelle.
Quand l'estime de soi est déstabilisée pour servir l'image de l'autre
L'équation des préjugés :
Préjugé + condamnation = sens unique
La victime perd sa propre estime, la confiance en lui, le doute s'installe sur tous et tout, il devient paranoïaque, ce qui est encore un bon prétexte pour qu'il soit jugé fou par ceux qui l'on rendu fou ! Car on déforme ses intentions et son image, on atteint en profondeur à sa personne, sans lui donner la chance de s'expliquer. On attaque une personne avec l'arme forte : le préjugé=un sens unique.le plus souvent de manière injustifiée, sans preuve, sans fondement. Tout le monde commet des erreurs et tout le monde est perfectible. L'Homme est sensible, comme l'animal, il sent l'hostilité, il sent le mépris et le dédain, même masqué par un hypocrite sourire. L'homme ataqué n'est pas dupe, riposte et sert encore d'argument à celui qui l'a attaqué. L'Homme sent s'il est accueilli avec respect ou avec hypocrisie. Il y a deux formes de sourire: vrai sourire et le sourire mensonger. Ce dernier est souvent accompagné d'un condescendant "comment vas-tu..? ou d'un "comment allez-vous" (souvent sous-tendu de critiques intérieures : "il va mal celui-là mais faisons semblant qu'il va bien", "il est idiot celui-là mais prétendons qu'il ne le sait pas, il est malade, faisons semblant qu'il est normal", etc.
En résumé, le mobbing = construire un sens unique dans l'interprétation du monde et de l'autre. Dominer l'autre, le manipuler pour servir son égo. Prendre son adversaire pour un idiot, un raté, un loser, un marginal, un autre différent, pas comme nous, étrange, ou trop beau, trop laid, trop riche, trop pauvre, trop solitiare, trop maigre, trop gros, trop vivant, trop actif, trop inactif, trop "spécial". Pourtant cet(te) autre est souvent condamné(e) par une mise à l'écart par un groupe gavé de jalousie, mépris et/ou rancune, sans nuance ni discernement, ni d'esprit crituqe sur sa propre identité. Un ou deux êtres mal intentionnés sont capables de fédérer un amas de préjugés autour d'une seule personne, pour en faire des prêts-à-condamner socialement et moralement. Cette équation : préjugé + condamntation = sens unique, traduit la perversité des actions sociales d'un groupe, véhiculées simplement via des manipulations d'idées. Chuchoter des rumeurs critiques sur son collègue, ou son voisin, autour d'un café, c'est exclure l'autre petit à petit, parfois jusqu'à ce qu'il tombe malade, et même, se suicide. Le préjugé sert-il le rapace, le cerveau reptilien, le désir de dominer? Le préjugé est-il nécessaire au lien social d'une communauté visant un adversaire? Tant de question que le forum Ustinov nous permet d'explorer, en toute liberté, sans contrainte académique ou politique. Le préjugé est probablement le vecteur central de tous les conflits privés, politiques, sociaux et culturels, un reflet d'une limite de la pensée, une prison de l'éducation.
Et si les préjugés étaient une des causes du chômage de longue durée?
Les gens qui agissent par le harcèlement psychologique sournois, masqué, déguisé, indirect = déstabilisent la personne visée jusqu'à la rendre mal à l'aise, malade, honteuse, solitaire puis sombrer dans le piège fabriqué pour elle. Cette victime, ne peut alors plus : - s'exprimer et communiquer avec efficacité - ni maintenir de bons contacts avec son entourage - conserver la considération dont elle bénéficiait ou dont elle n'a jamais bénéficié...
La santé chute avec la perte d'estime de soi. Les autres victorieux le regardent avec dédain et disent: "vous voyez, je vous avez bien dit que cette personne est malade!"... L'assurance maladie et le chômage deviendront l'ultime refuge, le sein maternel symbolique.
Le mobbing est sournois... criminel, il est constitué de ce grand mal qui fondent les préjugés, prêts-à-penser, prêts-à-condamner, de prêts-à-interner, de prêts-à-exclure, de prêts-à-tuer moralement et voir même au sens propre.
Marie-Laure de Beausacq, 5 septembre 2015
Réf: http://www.vd.ch/autorites/groupe-impact/definitions-situations/
La victime est soumise à des restrictions dans ses tâches professionnelles, voit son activité compromise et sent son existence même menacée. Elle peut être confrontée au refus de communiquer, ce qui bloque toute tentative de discussion constructive.
Résultat: la perte de confiance en soi, obstacle supplémentaire à la capacité de s'affirmer.
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